Un NON national !

Le Centre d'Initiatives pour le Rassemblement de l'Europe des Nations a remplacé le Comité du Non Français créé en novembre 2005 pour s'opposer à "une ratification à la sauvette qui interviendrait après l'élection présidentielle"de mai 2007.

Notre pessimisme a été malheureusement vérifié "Des médias, financés par de puissants lobbies plus ou moins occultes" (Maurice Allais – Prix Nobel de Sciences Economiques) ont soutenu massivement Nicolas Sarkozy : ayant promis aux lobbies mondialistes de ne pas redonner la parole au peuple, il a menti aux Français en affirmant qu'il n'y aurait qu'un "mini" traité alors que le traité de Lisbonne ratifié par les parlementaires reprend toutes les dispositions du projet de Constitution.


L'opposition des Français à l'euromondialisme

1992 – 2005 : la montée continue et puissante du vote NON
En 1992 les NON sont 12,6 millions et, à une prostate près, auraient pu l'emporter.
En 2005 le NON gagne avec 15,5 millions de voix distançant de près de 3 millions les partisans du oui.
Il s'agit bien d'une progression constante, qui ne doit rien au hasard d'une élection mais qui s'appuie au contraire sur les réactions, diverses certes mais profondes d'un peuple qui refuse de disparaître.

Un vote NON qui échappe aux partis politiques
Le vote NON, désormais majoritaire, est un désaveu des partis de "gouvernement"
( UMP, PS, UDF ). Près de la moitié des électeurs de ces partis ont voté NON. Mais de même et en sens inverse les formations, qui ont fait campagne pour le NON, rassemblent dans les autres élections moins de la moitié des électeurs du NON.

Il s'agit d'une donnée essentielle : des millions de Français refusent l'euro-mondialisme mais votent aux élections habituelles pour des partis qui acceptent l'euro-mondialisme.

Cette situation justifie les actions, même les plus modestes, qui ont pour but de concourir au nécessaire sursaut de l'Europe et de ses nations. Le Comité du Non Français (CNF) et sa suite le Centre d'initiatives pour le Rassemblement de l'Europe des Nations (CIREN) ont pour objet, seuls ou en concertation, d'intervenir dans ce cadre.


Un NON enraciné dans l'identité française
Lors du référendum de Maastricht en 1992, le NON était un Non national, un Non souverainiste. Il en est de même globalement en 2005 : on ne voit pas quelle alchimie aurait pu transformer le Non de 1992 en un Non de "Gauche". Mais pour procéder à l'analyse du vote du 29 mai 2005, il faut s'affranchir des classifications des politologues. Ces classifications sont totalement inadaptées pour étudier le refus des Français, refus qui échappent aux structures politiciennes. Prenons par exemple un agent des services publics qui vote "à gauche" aux élections "locales". Quand ce même agent refuse la Constitution du "MACHIN" de Bruxelles, s'agit-il d'une motivation de "gauche" – la défense du service public – ou d'une réaction "nationale" d'agents protégés jusqu'alors par la préférence nationale ( qui réserve la fonction publique aux citoyens français ).

De même les problèmes sociaux n'expliquent pas la victoire du NON. Il y avait en 1992 plus de chômeurs (11,1 %) qu'en 2005 (10 %). L'immigration, en général, et l'entrée de la Turquie, en particulier, constituent le premier motif du NON pour 31 % des personnes interrogées et cette proportion atteint un niveau record de 55 % chez les électeurs et les électrices proches de la Droite.

Pour conclure nous laisserons la parole à Pierre NORA :
" il y a une dimension identitaire, un non dit national qui constitue un élément sans doute très important d'explication du vote du 29 mai… parmi les partisans du NON, les motivations nationales arrivent en tête"

Aujourd'hui rien n'est inéluctable – Tout est possible :
- les peuples européens refusent l'euro-mondialisme, l'altermondialisme, le mondialisme ! (référendums français et néerlandais en 2005, irlandais en 2008)
- les peuples européens refusent la mondialisation économique qui conduit à la ruine de nos économies et à l'exploitation des pays "émergents" ou "en voie de développement"
- les peuples européens refusent la mondialisation politique qui conduit à la submersion des peuples européens par une immigration de peuplement et à la destruction de leurs identités, notamment par suite de la montée de l'islamisation.
- les peuples européens refusent la mondialisation financière, clef de voûte du système. La crise financière a étalé au grand jour les méfaits de cette "industrie financière" avec ses "outils financiers", ses "produits dérivés", ses opérations spéculatives "à découvert". Tout cet ensemble ne présente aucune utilité économique mais peut entraîner des désastres économiques.

Seules les Nations sont à même de prendre des mesures de sauvegarde.
L'exemple anglais est, à cet égard, bien meilleur que les déclarations sans suite de Nicolas Sarkozy.
Mais il faut aller au-delà car il faut imposer au monde de la finance (banques, bourses…) le retour à des pratiques honnêtes et utiles à l'économie, grâce à une coopération multilatérale entre nations souveraines.
Certes il y aura toujours des spéculateurs. Mais il n'est pas normal que les honnêtes gens se fassent "arnaquer" par l'agence bancaire du coin de la rue.

Janvier 2009